- laidement
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1 ♦ Qui produit une impression désagréable en heurtant le sens esthétique, ou qui, simplement, s'écarte de l'idée que l'on a de la beauté. ⇒ affreux, disgracié, disgracieux, hideux, horrible, ignoble, inesthétique , informe, monstrueux, repoussant, répugnant, vilain; fam. moche, tarte; horreur, monstre. « Tout ce qui est utile est laid » (Gautier). Personne laide, qui déplaît par ses imperfections physiques, spécialement celle du visage. « des êtres tarés, déchus, disgraciés, [...] laids à décourager la pitié » (A. Gide). Rendre laid, se rendre laid : défigurer, enlaidir. — Loc. Être laid comme un pou, un singe, comme les sept péchés capitaux; laid à faire peur, à faire fuir, très laid. — Femme, fille laide. ⇒ épouvantail, laideron, maritorne; fam. boudin, cageot, guenon, mocheté, thon (cf. Remède à l'amour). — N. f. Une laide, les laides.♢ (Choses) Ville laide et triste. Appartement laid et cossu, arrangé sans goût. ⇒fam. tocard. — Vx « Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid » (Diderot). ⇒ mauvais.2 ♦ Au moral (lang. enfantin) C'est laid de fourrer ses doigts dans son nez ! ⇒ vilain. Par ext. et fam. Hou ! qu'il est laid ! — N. Hou ! le laid ! la laide !3 ♦ N. m. LE LAID. ⇒ laideur. Le laid et le beau. Le laid et le grotesque dans l'art, en littérature. — Adv. Rare LAIDEMENT . ⇒ vilainement.⊗ CONTR. 1. Beau. ⊗ HOM. Lai, laie, lais, lait, laye, lei (2. leu), lez.Synonymes :- désagréablement- mallaidementadv.d1./d D'une manière laide.d2./d D'une manière vile, indigne.laidement [lɛdmɑ̃] adv.ÉTYM. 1080, Chanson de Roland; de laid, et -ment.❖♦ D'une manière laide.1 Avec laideur (1.). || Tableau laidement encadré. ⇒ Vilainement. || Il grimace laidement (Académie).1 Sa mère tombait dans de brefs sommeils comme dans des trous et ronflait laidement.F. Mauriac, Génitrix, p. 384, in T. L. F.2 Rare. Avec bassesse, malhonnêteté. ⇒ Ignoblement. || Il s'est comporté laidement à mon égard.2 Elle le savait bien que cela finirait; et ce qu'elle ferait au bout de cette impasse, elle l'avait décidé aussi. Seulement, pourquoi si vite ? Pourquoi si laidement ?Alphonse Daudet, la Petite Paroisse, p. 168, in T. L. F.❖
Encyclopédie Universelle. 2012.